Encore le Portugal en 2012

Bonjour à tous,
Curieusement, je m’aperçois que nous nous avons peu ou prou suivi le même itinéraire de vacances au Portugal que Penkalet ! Sauf que nous sommes partis plus tard (22 juillet, 20 août) et que cela semble avoir eu une incidence non négligeable sur la fréquentation touristique des sites visités et sur le ressenti du pays que nous avons pu avoir.
Nous avons parcouru près de 4700 kilomètres en 4 semaines au départ de Toulouse et notre chemin nous a mené du Désert de Bardenas (Espagne) à Salamanca, puis la Serra de Estrella, Obidos, Lisbonne et enfin la côte Vincentine et l'Algarve.
Avant de détailler cet itinéraire, je voudrais juste apporter quelques nuances à certains avis que j'ai pu lire ici ou là sur le Portugal. Il est vrai que c'est une destination plus que "camping car friendly" en ce sens que le camping dit "sauvage" y est largement pratiqué. Le revers de la médaille est que certains sites sont, au milieu de l'été surfréquentés, et totalement saturés par des dizaines de camions venus de l'Europe entière (mais majoritairement espagnol et portugais) et que ceci pose des problèmes sanitaires et environnementaux certains. En clair, la moindre petite parcelle de campagne ou de plage sympathique et bucolique est transformée en toilettes et décharge à ciel ouvert. Constellation de papiers toilette et détritus alimentaires en tous genres ! A certains endroits (la rivière d'Odeceixe par exemple) cela frise la catastrophe naturelle !

Donc, certes ont peut se poser à peu près partout sans aucun problème, mais mieux vaut être prévenu de l'état du terrain... Autre exemple symptomatique, la plage d'Amado décrite comme plutôt sauvage et à l'écart de la foule car accessible uniquement par une piste nécessitant quasiment un 4x4... Erreur, depuis Carrapateira une route parfaitement goudronnée conduit à d'immenses parking abritant des hordes de camping-car ! Résultat, vers 16 heures saturation totale sur la plage, dans la mer et sur les parkings ! Bref, un endroit à ne fréquenter que le matin et jusqu'à 13 heures maximum.
J'ai pu aussi lire que les Portugais étaient très accueillants... Après notre expérience de presque 4 semaines, je peux dire que cela me semble un peu exagéré. Le pays est dans la moyenne des contrées touristiques, ni plus ni moins. Mention spéciale aux loueurs et écoles de surf d'Amado ! Ils remportent la palme du désagréable ! Très peu de francophone, mieux vaut maîtriser l'anglais ou l'espagnol.
Mais j'arrête là les commentaires négatifs, pour dire que nous avons néanmoins passé d'excellentes vacances et que nous avons réussis quand même a échapper à la foule pour dégotter quelques petits coins charmants. Je voulais juste apporter quelques nuances et observations à certains commentaires qui me paraissaient un peu dithyrambiques. Cela dit, je pense que nous avons voyagé à une période peu propice car prisée de tous les vacanciers d'Europe et de Navarre !

Bardenas, en Espagne, au sud de Pampelune fut notre première étape. Pour nous qui connaissons bien le sud-ouest des Etats-Unis, nous y avons retrouvés des similitudes de paysages avec certaines parties de l'Utah (Canyonland en particulier). L'endroit est extraordinaire, et je conseille fortement la visite ! Comme c'était nos deux premiers jours de vacances, nous nous sommes fait plaisir en séjournant à l'hôtel "Aire de Bardenas" dont le design fait tout le charme. Le circuit voiture de 32 kilomètres permet d'avoir un très bon aperçu des paysages et de récolter une quantité invraisemblable de poussière... Ou comment pourrir la voiture dès le début du voyage ! Mais devant la splendeur du minéral, cela n'a que peut d'importance. ( Il m'aura quand même fallu 3 jours de nettoyage du MP à la rentrée, et encore, je suis sûr qu'il en reste).

L'hôtel Aire de Bardenas, design vraiment étonnant :










La baignoire sur la terrasse de notre chambre !






























Ensuite, direction Salamanca, à 400 kms à l'ouest. La chaleur se fait durement sentir et nous arrivons en fin d'après midi accompagné d'un thermomètre qui frise les 37°. Nous dormons au camping "Don Quijote" à Cabrerizos (pas mal pour une nuit, relativement calme, mais ça permet surtout de dormir toutes portes et fenêtres ouvertes). Le lendemain, nous tentons une visite de la vielle ville après avoir garé le MP au parking souterrain (H 2,40m.) de l'hôpital. La chaleur accablante nous fait renoncer au bout de deux heures, mais la ville est splendide. Mai ou Octobre sont sûrement plus appropriés pour arpenter ses ruelles.





Direction le Portugal donc, avec pour but le camping en bord de rivière avec piste de ski synthétique décrit Penkalet. Nous visitons Belmonte en chemin (très beau) et arrivons en vue de la fameuse piste ! Nous nous baignons donc dans la rivière décrite en compagnie de 3467 autres bipèdes en maillot ! Quand au camping, il est pris d'assaut par plusieurs colonies de vacances espagnoles. Impossible d'y dormir, d'ailleurs qui a dit que les campings étaient conçus pour y dormir ? Bref, nous fuyons bien vite vers le col de Penhas Douradas au dessus de Manteigas où, miracle, nous découvrons "the place to sleep". Tellement bien que nous y passons deux jours. Randonnées, lacs, incroyables maisons de villégiatures, l'endroit vaut vraiment le détour.













Ensuite Obidos. Toujours la même foule de touristes qui semble nous précéder. Rapide visite du village fortifié, mais là aussi mieux vaut venir au printemps ou à l'automne. Vite, vers la lagune, on se croirait quelque part vers dans le golfe du Morbihan. Excellente nuit au bord de l'eau, mais réveil dès potron-minet par les pêcheurs venus embarquer. Belle randonnée (sous un temps "breton", pardon pour les résidents) autours des bras de mer composant cette anachronique endroit.









Nous rejoignons ensuite Lisbonne à laquelle nous avons décidé de consacrer 3 jours pleins. Du coup, j'ai réservé un hôtel dans le centre, présentant l'avantage de disposer d'un parking souterrain (18€/jour) pouvant accueillir les deux mètres du MP. Il est doté en outre d'une chouette terrasse dominant la ville, agrémentée d'une piscine. Il s'agit du NH Libertade, sur l'avenue du même nom. Avec sa situation en plein centre et un accès très facile au transports en commun (la station de métro Libertade et en bas de l'hôtel) c'est une bonne option, pas trop onéreuse. La capitale portugaise est une ville étonnante, et nous avons passé notre temps à nous perdre dans les innombrables ruelles qui grimpent à l'assaut des collines.













Après ce petit séjour urbain, cap au sud vers la côte Vicentine. 3 heures d'autoroute nous mènent à Odeceixe porte de l'Algarve. Une petite rivière serpente dans les collines avant de former un coude enserrant les dunes du bord de mer. Quelques maisons s'agrippent à la falaise. Nous trouvons à bivouaquer le long de la rivière, l'endroit est charmant mais... souillé de papier toilette, bouteilles de plastique, canettes (ok, ok, j'ai dit que j'arrêtais...). Belle plage, notamment celle d'Adegas qui permet de tomber le maillot.















Encore un peu plus au sud, vers la plage de Vale Figueras dont on nous a vanté les charmes. Nous ne sommes pas déçus. Après quelque kilomètres de piste poussiéreuse, nous garons tant bien que mal le Vito et descendons sur la plage au pied d'impressionnantes falaises sombres. Le gros des troupes se concentre à quelques pas des voitures, mais après 500 mètres de marches nous sommes seuls face au rouleaux de l'océan. On peut sortir le surf... Le soir nous dinons face à la mer sur le petit parking déserté, nous envisageons un temps d'y dormir mais le grondement des vagues nous fait reculer. Finalement, en haut de la piste, nous dégottons un petit parking naturel dans un bosquet d'eucalyptus. Se sera notre refuge pour les deux prochaines nuits.

Nous filons ensuite vers Carapateirra, à l'entrée du village nous tombons sur un lavoir encore en service, ce qui nous permet de faire un peu de lessive et de remplir le réservoir d'eau du MP. C'est notre premier (et rude) contact avec la plage d'Amado... Sans commentaires. J'y reviendrais plus tard faire du surf très tôt le matin, sur une plage et une mer quasi déserte.

La plage d'Amado à 9heures le matin, à 16h. il faut l'imaginer noire de monde. Mais un super spot de surf...




Nous allons finalement nous établir pour les dix prochains jours autours du village de Villa Do Bispo. Le guide du Routard, honte à lui, l'expédie en quelques phrases lapidaires, mais ce village vaut bien mieux que le commentaire laconique dont il fait l'objet. D'abord, d'un point de vue strictement opérationnel, on peut facilement y faire de l'eau, de l'essence, des courses. Il y a plusieurs distributeur de billet aussi, un garagiste (pour la pression des pneus) un surf shop... Mais surtout, il y a très peu de touriste, et il se dégage un charme un peu austère mais attrayant de ce gros bourg. Nous y avons trouvé un excellent restaurant ou nous avons dégusté les spécialités locale que sont les Perceves et le Don Rodrigo ! Et bien sûr pour des prix très modiques. En outre, il y a une église baroque absolument magnifique, dont les murs intérieurs sont recouvert d'azulejos, les plafonds de panneaux de bois peints et l'autel est une pièce unique en son genre, composé de bois sculpté et doré digne des églises romaines. Bref, nous sommes tombés sous le charme un peu rude de Villa Do Bispo.


Notre hôtel**** particulier pour la semaine, avec vue sur la mer, évidemment !













L'avantage géographique du village, c'est qu'il est au carrefour des deux côtes de l'Algarve. Cela permet d'aller surfer à l'ouest le matin dans les rouleaux Vincentin et de se faire secouer les cheveux par le Ponante et de farnienter l'après midi sur les plages quasi déserte et à l'abri du vent de la partie sud. Ajoutons à cela que nous avons trouvé un spot fantastique pour la nuit (voir photo) tant est si bien que nous y avons passé pas moins de 7 nuits. Et toujours absolument seuls, à part un petit camping car occupé par un anglais misanthrope qui ne nous adressera pas même un salut en trois jours de voisinage. Le fait d'être les (quasiment) seuls à occuper les lieux était d'autant plus étonnant, que la plage de Boca del Rio juste en bas était, quant à elle, bondée de CC... et en plein vent !














A ce stade du récit, je dois préciser que si nous n'avons pratiquement pas vu de nuages durant notre voyage, le vent n'est jamais au chômage technique dans cette partie sud du pays. Il convient donc de trouver des bivouacs abrités des fureurs d'Eole (pas facile) pour qui dort dans la tente sur le toit ! Mais l'avantage, c'est que les nuits sont fraiches. A tel point que nous avons une ou deux fois du sortir les duvets de randonnées montagnes (10°). Autre point à surveiller pour la nuit : la nuisance des chiens ! Le pays est assez habité tout de même, et la présence d'un Vito dans la pampa peut déchaîner les aboiements canin POUR TOUTE LA NUIT ! Mauvaise expérience que nous avons vécu alors que nous croyons être absolument seuls au milieu de la nature, funeste erreur et funeste nuit.

Lagos ensuite, pas très éloigné de Villa Do Bispo, offre une côte de falaises découpée créant un paysage assez unique et emblématique de l'Algarve. Nous avons eu la chance de dénicher le chemin d'accès à une petite crique fort charmante. Passés les faubourgs rébarbatifs, le vieux centre de Lagos est assez agréable en journée. Le soir, c'est une autre histoire ! Il faut savoir que la ville est le point de ralliement d'une grosse colonie anglaise, et qui dit anglais, dit pub, donc bière ! Bref, vous l'avez compris, la nuit c'est assez rock n' roll !














Nous avons tenté une rapide incursion vers l'est (Tavira), mais n'y avons trouvé que peu d'intérêt comparé à l'incroyable foule de touriste (français la plupart du temps) qui s'y presse. Donc un aller-retour dans la journée histoire de consommer la carte d'autoroute qu'en bon citoyens respectueux des lois nous avons acheté. En effet, comme la plupart des autoroutes de l'est et du nord du pays, celle qui relie Lagos à la frontière espagnole est payante et dotée de cet invraisemblable système de cartes pré-payées. Ne comptez pas sur moi pour vous l'expliquer, tellement c'est alambiqué et en totale inadéquation avec le pays. A ce sujet, il faut savoir que le MP passe en classe 2 au Portugal, donc autoroutes chères ! Et essence aussi, puisqu'en août le prix moyen de gazole se situait aux alentours de 1,50€ le litre. Autre considération, mieux vaut être extrêmement concentré sur votre conduite. Il y a peu de contrôle et de présence policière sur les routes ce qui profite à tous les excès ( y compris de vitesse). Nous avons par deux fois frôlé la grosse catastrophe à cause de fous furieux à la conduite criminelle (dépassement dans un virage par exemple). Les limitations de vitesse ne sont là que pour être foulées au pied de l'accélérateur et pas grand monde ne respecte les 120 kms sur autoroute... Ni même sur routes d'ailleurs. Donc je recommande la plus extrême attention au volant, même si le Portugal n'est pas la Pologne ou la Roumanie (les plus fort taux de mortalité sur route en Europe).





En résumé, nous avons passé 4 semaines malgré tout très reposantes et dépaysantes. Je pense tout de même que pour profiter au mieux du pays, il faut y voyager en début de saison pour éviter la concentration de touristes parfois très dense. Mais en cherchant un peu, on arrive toujours à s'éloigner de la troupe et savourer le calme d'un pays charmant et assez libertaire ce qui en Europe est de plus en plus rare...






A bientôt pour de nouveaux voyages et merci à ce forum d'exister !

Super voyage, ça donne envie !

Merci.

" Le circuit voiture de 32 kilomètres permet d'avoir un très bon aperçu des paysages et de récolter une quantité invraisemblable de poussière... Ou comment pourrir la voiture dès le début du voyage ! Mais devant la splendeur du minéral, cela n'a que peut d'importance. ( Il m'aura quand même fallu 3 jours de nettoyage du MP à la rentrée, et encore, je suis sûr qu'il en reste)."

Je te confirme qu'il doit en rester, j'ai retrouvé de la poussière derrière les rangements, en accédant au réservoir d'eau propre de notre précédent MP, alors que je pensais avoir tout passé au peigne fin !!

Sinon, très belles photos. Je pense effectivement que la période des vacances a un impact sur le nombre de touristes, c'est d'ailleurs pour ça que Penkalet prend ses vacances en juillet... et pas en aout, mais il a la possibilité de choisir, ce qui n'est pas le cas de tout le monde (et j'ai personnellement la chance de pouvoir partir en juillet ET en aout).

Ette

Super CR de voyage avec de très belles photos, et commentaires très intéressants ( même si ça fait réfléchir ....)
Et en effet ça donne vraiment envie ...

GG

Perso, je vais essayer de vous faire assez rapidement mon CR avec photos, de 15 jours sur la côte nord de l'espagne (Cantabrie ,Asturie ) à 4 dans le fun ....

Génial ce compte rendu Les photos sont superbes

Merci !

Évidemment, il m'évoque plein de bons souvenirs (qui sont à peine des souvenirs tellement ils sont encore tout proche)

Je te rejoins sur de nombreux points, notamment sur l'état très limite de certains coins "envahis" de camping car et autres fourgons. Peut-être un peu moins que lors de votre passage ? On y rencontre malheureusement trop de caca land et autres déchèteries inadmissibles de la part de voyageurs qui souvent se revendiquent proches de la nature. Je crois qu'au final on arrivera aux mêmes restrictions que l'on rencontre un peu partout et on a remarqué une fréquentation de camping-car beaucoup plus importante qu'il y a 4 ans (est-ce la région ? Une évolution inéluctable ?)
On a aussi évité les plages plus "bondées" (ou les horaires "classiques") car ça ne nous plaisait pas et c'est aussi naturellement que l'on a atterri à Villa do Bispo (on y est resté moins longtemps que vous bien que le coin nous ait beaucoup plu) d'ailleurs on le retrouve dans notre "futur compte rendu" (il avance doucement ) avec des remarques un peu similaires. Il faut il est vrai souvent emprunter des chemins un peu plus difficiles d’accès pour trouver un peu de tranquillité.

Je suis désolé pour la nuit agité au camping à coté de manteigas, mais pour nous cette année ce fut encore du + (très calme, très peu de monde et seulement quelques locaux sur la "plage" de la rivière) comme quoi il suffit de peu de chose ...
Par contre je ne doute pas une seconde que le coin soit propice au camping sauvage

Sinon le parcours est très proche (tout comme les km) en un peu plus condensé pour nous car nous ne sommes restés que 15 jours sur place (plus 2x2 jours aller/retour)

Bon il faut que je retourne à mon compte rendu si je veux qu'il avance

Encore merci pour toutes ces belles photos (me demande si je ne vais pas regretter de n'avoir pas un peu plus insisté du coté de Lagos )

penkalet a écrit:Génial ce compte rendu Les photos sont superbes

Encore merci pour toutes ces belles photos (me demande si je ne vais pas regretter de n'avoir pas un peu plus insisté du coté de Lagos )

Penkalet demande plus de photos de la petite crique près de Lagos

Tes commentaires d'aoutien ne sont pas étonnants et transposables probablement à toutes les régions ....

Le fait de disposer de plages paradisiaques et désertes change (à mon gout) tout .... ( mais même la petite crique près de Lagos ne suffira pas à me détourner de ma destination de prédilection ...)


Beau CR ... Merci
Vz

Merci de tous vos commentaires... Je pense qu'effectivement la période de fin juillet jusqu'au 20 aôut représente le pic de fréquentation touristique quelque soit la destination choisie. Et malheureusement, la surfréquentation "camping car" risque fort de déboucher à plus ou moins court terme sur plus de restrictions. Nous avons tout de même réussi à nous extraire de la foule car comme partout il suffit parfois de faire quelques kilomètres de plus ou de marcher 500 mètres de plus pour échapper au gros de la troupe.
Et donc à le demande générale, voici quelques images de plus de la fameuse petite crique dans les falaises de Lagos. Il en existe deux ou trois autres dans le périmètre mais, à priori, uniquement accessible par mer. Il faut donc s'y faire déposer par les petites embarcations qui promènent les touristes le long de la côte.
Je vous laisse car je finis de charger le Vito, direction Gruissan pour du Wind surf ce weekend, à bientôt !

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Sinon, dans le même genre, la Praïa Das Furnas, au sud de Villa do Bispo. 3 plages en enfilade... Et devinez quoi ? Il suffit de quitter la première pour se retrouver quasi seul sur les autres...