DE NAPLES A PALERME
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MAXIME
9 participants
Marco Polo Superforum : Vito MarcoPolo, Viano MarcoPolo, Vito F, Viano Fun, aménagés... :: Discussions :: Voyages, coins sympas, anecdotes.
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DE NAPLES A PALERME
Voici enfin quelques photos de notre voyage en avril dernier NAPLES ET LA SICILE EN VIANO MARCO POLO
NOTRE VOYAGE
[img][/img]
J'ai conscience que ce tableau est trop petit et peu lisible , mais comment faire?
NAPLES
MUSEE NATIONAL
HERCULANUM
POMPEI
CAMPING SOUS LES ORANGERS
SORRENTE ET LA COTE AMALFITAINE
SICILE L'ETNA
TAORMINA
AVOLA CAMPING FLEURI
NOTO LE BAROQUE
MARCHE A SYRACUSE
SYRACUSE MUSEE DES MARIONETTES
L'ESCALIER DE CALTAGIRONE
MOSAIQUES DE VILLA ROMANA CASALE
CAMPING A ERACLEA MINOA
AGRIGENTE VALLEE DES TEMPLES
MAZZARA DEL VALLO
POINTE OUEST
LES MOULINS DES SALINES TRAPANI
VUE SUR LES ILES
RESERVE LO ZINGARO
BAIA DI GUIDALOCA
SEGESTE THEATRE GREC
PALERME UN MARCHE
PALERME DANS UNE PIZZERIA
PALERME CHAPELLE PALATINE
MONREALE
MONREALE Groupe local célébrant un mariage
PASTA ALLA NORMA
CASSATA ALLA SICILIANA
BONS VINS
EMBARQUEMENT SUR LE FERRY GENES PALERME
AU LARGE DE L'ILE D'ELBE
NOTRE VOYAGE
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J'ai conscience que ce tableau est trop petit et peu lisible , mais comment faire?
NAPLES
MUSEE NATIONAL
HERCULANUM
POMPEI
CAMPING SOUS LES ORANGERS
SORRENTE ET LA COTE AMALFITAINE
SICILE L'ETNA
TAORMINA
AVOLA CAMPING FLEURI
NOTO LE BAROQUE
MARCHE A SYRACUSE
SYRACUSE MUSEE DES MARIONETTES
L'ESCALIER DE CALTAGIRONE
MOSAIQUES DE VILLA ROMANA CASALE
CAMPING A ERACLEA MINOA
AGRIGENTE VALLEE DES TEMPLES
MAZZARA DEL VALLO
POINTE OUEST
LES MOULINS DES SALINES TRAPANI
VUE SUR LES ILES
RESERVE LO ZINGARO
BAIA DI GUIDALOCA
SEGESTE THEATRE GREC
PALERME UN MARCHE
PALERME DANS UNE PIZZERIA
PALERME CHAPELLE PALATINE
MONREALE
MONREALE Groupe local célébrant un mariage
PASTA ALLA NORMA
CASSATA ALLA SICILIANA
BONS VINS
EMBARQUEMENT SUR LE FERRY GENES PALERME
AU LARGE DE L'ILE D'ELBE
MAXIME- Modèle : VIANO MARCO POLO CDI 2.0 2005
Motorisation : joyeuse à énervé en cas de souci avec le MARCO POLO
Re: DE NAPLES A PALERME
ouahou !!
Tout ça a l'air magnifique !
MErci pour les photos, votre séjour a l'air d'avoir été top, ça donne envie !
Tout ça a l'air magnifique !
MErci pour les photos, votre séjour a l'air d'avoir été top, ça donne envie !
valounette- Modèle : à venir....j' espère bientôt !
Motorisation : heureuse
DE naples A palerme
Sans coute les 2 premières images seront elles plus lisibles comme ça
NOTRE VOYAGE
aprés une nuit assez courte pour moi , je vous souhaite une bonne journée
maxime
NOTRE VOYAGE
aprés une nuit assez courte pour moi , je vous souhaite une bonne journée
maxime
MAXIME- Modèle : VIANO MARCO POLO CDI 2.0 2005
Motorisation : joyeuse à énervé en cas de souci avec le MARCO POLO
Re: DE NAPLES A PALERME
beau voyage.... et on plus on mange très bien.
cette année l'italie du nord, la prochaine fois la sicile! avez vous choisie de prendre le ferry entre Naples et Palerme?
cette année l'italie du nord, la prochaine fois la sicile! avez vous choisie de prendre le ferry entre Naples et Palerme?
andovai- Modèle : Viano Marco Polo 2.2 Cdi Ba 2004 Gris
Re: DE NAPLES A PALERME
Non.
En fait au voyage d'aller , on a fait toute la route jusqu'en SICILE , avec un arrêt de 6 jours dans la région de Naples.
Au retour , on a pris le ferry de PALERME à GENES ( 20h de traversée), ce qui fait 1400 km de route en moins et nous ramenait à une journée de route de la BELGIQUE.
Si on fait le compte ferry / route ( péages, carburant , nuit de camping etc) c'est un surcoût de 100 € (pour 2 personnes évidemment).
Avec l'agrément d'un voyage en bateau avec cabine , douche , repos .
Une autre solution est le trajet PALERME - LIVOURNE en open deck : on dort dans le camping car , avec accès aux douches, WC , électricité : là les couts ferry/route doivent être les mêmes.
A +
maxime
En fait au voyage d'aller , on a fait toute la route jusqu'en SICILE , avec un arrêt de 6 jours dans la région de Naples.
Au retour , on a pris le ferry de PALERME à GENES ( 20h de traversée), ce qui fait 1400 km de route en moins et nous ramenait à une journée de route de la BELGIQUE.
Si on fait le compte ferry / route ( péages, carburant , nuit de camping etc) c'est un surcoût de 100 € (pour 2 personnes évidemment).
Avec l'agrément d'un voyage en bateau avec cabine , douche , repos .
Une autre solution est le trajet PALERME - LIVOURNE en open deck : on dort dans le camping car , avec accès aux douches, WC , électricité : là les couts ferry/route doivent être les mêmes.
A +
maxime
MAXIME- Modèle : VIANO MARCO POLO CDI 2.0 2005
Motorisation : joyeuse à énervé en cas de souci avec le MARCO POLO
Re: DE NAPLES A PALERME
Quelle chance Maxime de pouvoir faire de si beaux et longs voyages, tu nous donnes envie chaque fois, ça fait rêver ! merci
Pasben39
Pasben39
pasben39- Modèle : a eu trois ans un Vito Marco Polo 112 CDI, vendu en 08.2010...Depuis mai a préferé un camping-car Pilote sur Citroën Jumper de 2005
Re: DE NAPLES A PALERME
Merci pour toutes ces superbes photos
On peut avoir ton ressenti apres ce magnifique voyage ? Accueil, endroit à ne pas manquer, et 2-3 anecdotes, galères, ou bonnes surprises ? Merci par avance
On peut avoir ton ressenti apres ce magnifique voyage ? Accueil, endroit à ne pas manquer, et 2-3 anecdotes, galères, ou bonnes surprises ? Merci par avance
penkalet- Modèle : Viano Marco Polo V6 Beige Sanidine
Motorisation : V6 3.0 L CDI
Re: DE NAPLES A PALERME
A la demande de penkalet , voici mon - notre- ressenti sur le voyage en sicile.
Bon d'accord, je me suis laissé aller; complément aux photos , j'espère que ça interessera - malgré la longueur interminable du texte
A +
Maxime
Voyage en Sicile : impressions en contraste
[justify]La Sicile est une région au patrimoine historique et culturel exceptionnel, et ça ne se sait pas assez.
En fait, avant d’ouvrir les guides pour préparer le voyage, nous ne nous en rendions pas compte.
Autant ROME, POMPEI ou FLORENCE, ATHENES, DELPHES ou OLYMPIE sont mondialement connus, autant dans notre reçu culturel, dans le mien en tout cas, la SICILE s’identifiait plus à l’ETNA, au soleil et la chaleur extrême en été et à la place de la Mafia.
Mais cette étonnante et rare rencontre de civilisations (grecque, romaine, byzantine, arabe, normande, espagnole etc.) est peu connue ; et la grandeur d’endroits comme la CHAPELLE PALATINE, à PALERME, le cloître de MONREALE, le DUOMO de SYRACUSE le théâtre de SEGESTE ou la VILLA CASALE, relativement ignorés.
Le mélange d’architecture médiévale (ERICE), arabo – normand (PALERME, MONREALE) et bien sur le baroque et encore le baroque (NOTO, SYRACUSE, encore PALERME etc..) rend le voyage sicilien d’une très grande diversité.
Ce fut pour nous en tout cas une découverte.
De même les sites naturels sont exceptionnels : l’ETNA tout d’abord qui occupe massivement l’espace de toute une région, avec au mois d’avril ses sommets largement enneigés.
L’ETNA qui fume et dont nous apercevions dans le noir de la nuit, depuis notre camping à MASCALI les très légères lueurs rougeâtres des coulées de lave, que nous scrutions avec les jumelles !
Le lendemain, grâce au téléphérique, nous nous retrouvions entre 2 murs de neige: fabuleux que ce mariage de couleurs : les flancs du volcan de lave noire, le ciel bleu et les sommets de neige.
Il a l’air de faire partie de la vie de tous dans l’habitude et l’indifférence, mais impossible de ne pas penser que l’île n’est qu’une histoire de destructions - reconstructions, depuis la destruction de CATANE en1669 et aussi par exemple de MASCALI en 1928, à celle du téléphérique en 2001)
La côte regorge elle aussi de sites remarquables : comme les réserves naturelles de VENDICARI ou du ZINGARO, SCALA DEI TURCHI ou les plages d’ERACLEA MINOA, SAN VITO LO CAPO ou BAIA DI GUIDALOCA.
Et bien souvent, comme savaient si bien le faire les bâtisseurs grecs, les vestiges antiques sont plantés dans des décors grandioses ouverts sur la mer comme à AGRIGENTE, SEGESTE, ERACLEA MINOA ou TAORMINA
La nature, c’est aussi la végétation, les arbres, les fleurs, les fruits et leurs parfums. .
Au pied de l’ETNA, culture massive de citronniers et d’orangers chargés de fruits; un peu plus haut sur les contreforts du volcan, les cerisiers massivement en fleurs à cette saison.
En bordure de mer, les taches jaunes des mimosas.
Et puis les jardins communaux de TAORMINA : c’est LA station hyper touristique assaillie par des cars remplis de visiteurs du monde entier .On y entend plus parler anglais ou allemand qu’italien !
Le cadre est superbe, il est vrai.
A l’écart, les jardins de la VILLA COMMUNALE, sorte d’havre de paix, ignoré des tour-opérateurs, fleuris abondamment surplombent la magnifique baie, avec une plantation d’agrumes remarquable (orangers, citronniers, mandariniers et pamplemoussiers de toutes espèces)
LA VALLEE DES TEMPLES à AGRIGENTE, les temples de JUNON, de la CONCORDE et de CASTOR et POLLUX sont plantés dans un paysage largement ouvert sur la mer et l’arrière pays verdoyant, agrémenté d’amandiers (à cette saison, ils ont déjà fleuri), de mimosas, de cyprès.
En contre bas, délaissé aussi par les hordes de touristes et les groupes scolaires, les discrets jardins de KOLYMBETRA embaument le parfum de fleur d’oranger et rassemblent des oliviers millénaires, des bananiers, câpriers, pistachiers, amandiers, toutes sortes de plantes légumineuses et aromatiques etc.
Notre randonnée d’une journée, en bord de mer, dans la réserve du ZINGARO fut un coup de cœur :
7 km de côte sans route, ouverte seulement au randonneur, avec les fleurs et les palmiers nains, les criques et petites plages relativement désertes.
.
La SICILE, c’est aussi la vie et le travail des SICILIENS :
D’abord la mer et ses ressources : pêche, port de pêche et bourse aux poissons très actifs à MAZARA DEL VALLO, anciennes « tonnara » où l’on produisait le poisson comme à VENDICARI et SCOPELLO, récolte et broyage du sel à MARSALA – TRAPANI et partout les marchés aux poissons.
Ensuite, les pérégrinations dans les villes et villages dégagent 2 impressions : c’est à la fois un pays pauvre et riche.
Pauvre économiquement comme NAPLES et tout le MEZZOGIORNO. Le miracle italien s’est arrêté – comme le Christ- à EBOLI.;
Mais riche de tous ces métiers et artisanats qui peuplent les rues des villes. C’est le « paradis » du petit commerce : les étals des échoppes regorgent de beaux fruits et légumes ; de poissons et de viandes. Des centaines d’artisans (ferronniers, réparateurs de fauteuils, ateliers VESPA, garages etc.) se cachent dans de minuscules boutiques.
Chez nous en ville, ce type d’artisanat de rue a pour l’essentiel disparu.
Et on ne peut s’empêcher de craindre, face aux pauvres palais délabrés d’ORTYGIA (SYRACUSE), que, peut être restaurés demain avec l’aide de l’Union Européenne, ils deviendront le siège de rentables commerces de luxe pour touristes ou de business lucratifs, laissant sur le côté ceux qui aujourd’hui y vivent –pauvrement certes – de leur métier et de leur art.
Riche aussi de cette vie familiale et communautaire : le samedi, ou le dimanche, les tribus – des grands parents aux petits enfants – s’extraient des « macchina » et se pressent, parfois bruyamment, sur les plages et dans les sites.
Les rues résonnent des discussions interminables, d’un trottoir à l’autre, ou d’un immeuble à l’autre, avec force gestes et interpellations.
Exemple tout à fait dû au hasard de cette pétillante vie communautaire :
Le dernier jour, le 30 avril- nous visitions MONREALE (basilique et cloître).
Un vrai mariage s’y tenait dans ce cadre exceptionnel.
Nous avons eu droit à un total spectacle à la sicilienne : sortie par la monumentale porte en bronze sculptée du XIIème siècle (la porte du Paradis), groupe de chants et de danses et la carrettina sicilienne toute bariolée sur la place GUGLIELMO II, et cerise sur le gâteau, la FERRARI rouge qui emporte les mariés !
Une place dans ce chapitre à la cuisine sicilienne.
Nous ne voyageons pas spécialement pour bien manger, et le resto est plutôt l’exception.
Le MARCO POLO est bien équipé pour cuisiner ! Pour le lunch, notre règle est plutôt le pique nique.
Nous gardons néanmoins l’image des multiples (une dizaine ?) plateaux d’antipasti chauds et froids servis à l’agriturismo AGRICASALE dans le cadre d’un menu démocratique, un soir de pluie, les délicieuses pizza sur la place Umberto I à ERICE, l’ambiance de la TRATTORIA TOTO à PALERME et les plats siciliens de « IL BAGLIO» à SCOPELLO ( Caponata di melanzane, Pasta alla Norma, Couscous al pesce et Cassata alla siciliana.)
De nombreux très bon vins aussi, dont nous retenons ceux que nous avons goûté, le CORVO qu’on trouve à des prix démocratiques dans les supermercati, le NERO d’AVOLA et la bonne bouteille de BERLINGHIERI.
Et partout, bien sûr, l’expresso, véritable liqueur de café, le cappuccino et les gelati aux multiples parfums.
La SICILE, c’est aussi sa jeunesse ;
Et nous avons eu la chance de la rencontrer au milieu de leur patrimoine : la semaine du 20 avril, tous les sites étaient entièrement gratuits et les groupes scolaires s’y succédaient, mettant beaucoup de vie et d’ambiance dans le décor sévère des colonnes doriques ou des mosaïques romaines.
Et au milieu des bruyants rires et blagues d’adolescents, on ressentait aussi leur joie d’être là ensemble et surtout la passion des guides et professeurs chargés d’expliquer aux « ragazzi » ces merveilles de LEUR patrimoine.
« La SICILE, c’est le SOLEIL »
Cela nous paraissait évident, et combien nous ont dit : « avril, c’est le meilleur moment : il n’y fait pas trop chaud et tout sera en fleurs. »
Admettons que cela soit vrai et que nous n’ayons, une fois de plus, pas eu de chance !
En fait il a manqué 5 petits °C pour être bien ; un collègue au téléphone me disait: « à MILAN, il y a 27°C ! »
Il y a eu 2, peut être 3 (pas sûr) journées estivales (> 20°C)
Nous avons visité sous la pluie SYRACUSE, CALTAGIRONE, VILLA CASALE, PALERME.
Les nuits des 26 et 27 avril, tempête de SIROCCO, nous devons précipitamment replier l’auvent et abaisser le toit par précaution ; tempête qui entre parenthèses a fait 2 morts à PALERME, par chute d’arbres.
Le 27 après midi, à PALERME, le vent chaud se transforme en bourrasques glaciales avec averses.
« Tempo e molto variabile »
« Depuis 2 ou 3 ans, le printemps n’est plus le même »
Quoi qu’il en soit, chance ou pas, restons positifs : nous avons quand même eu de beaux moments ensoleillés- voir les photos- et nous nous sommes quand même baignés 4 fois (Brrr…) ;
Pour des Belges, au mois d’avril, ce n’est pas si mal !
Nos coups de cœur :
A part les 2 journées de SOLEIL estivales,
* TAORMINA – pas pour la foule de touristes et les boutiques de luxe- mais pour le site du THEATRE GREC et LES JARDINS COMMUNAUX
* L’ETNA enneigé – vu d’en bas et arpenté en haut.
* NOTO, son unité architecturale baroque, et son ambiance des rues un dimanche soir.
* LES MOSAIQUES DE VILLA CASALE et la passion d’une prof d’histoire face à ses élèves
* LA CHAPELLE PALATINE à PALERME belle à couper le souffle, chatoyante de lumières.
* La randonnée dans la RESERVE DELLO ZINGARO (marche, rêverie et baignade)
* Notre repas au restaurant « IL BAGLIO » à SCOPELLO (petit village, grand charme,bonne cuisine)
* LE MARIAGE à la sicilienne A MONREALE
A suivre...
Bon d'accord, je me suis laissé aller; complément aux photos , j'espère que ça interessera - malgré la longueur interminable du texte
A +
Maxime
Voyage en Sicile : impressions en contraste
[justify]La Sicile est une région au patrimoine historique et culturel exceptionnel, et ça ne se sait pas assez.
En fait, avant d’ouvrir les guides pour préparer le voyage, nous ne nous en rendions pas compte.
Autant ROME, POMPEI ou FLORENCE, ATHENES, DELPHES ou OLYMPIE sont mondialement connus, autant dans notre reçu culturel, dans le mien en tout cas, la SICILE s’identifiait plus à l’ETNA, au soleil et la chaleur extrême en été et à la place de la Mafia.
Mais cette étonnante et rare rencontre de civilisations (grecque, romaine, byzantine, arabe, normande, espagnole etc.) est peu connue ; et la grandeur d’endroits comme la CHAPELLE PALATINE, à PALERME, le cloître de MONREALE, le DUOMO de SYRACUSE le théâtre de SEGESTE ou la VILLA CASALE, relativement ignorés.
Le mélange d’architecture médiévale (ERICE), arabo – normand (PALERME, MONREALE) et bien sur le baroque et encore le baroque (NOTO, SYRACUSE, encore PALERME etc..) rend le voyage sicilien d’une très grande diversité.
Ce fut pour nous en tout cas une découverte.
De même les sites naturels sont exceptionnels : l’ETNA tout d’abord qui occupe massivement l’espace de toute une région, avec au mois d’avril ses sommets largement enneigés.
L’ETNA qui fume et dont nous apercevions dans le noir de la nuit, depuis notre camping à MASCALI les très légères lueurs rougeâtres des coulées de lave, que nous scrutions avec les jumelles !
Le lendemain, grâce au téléphérique, nous nous retrouvions entre 2 murs de neige: fabuleux que ce mariage de couleurs : les flancs du volcan de lave noire, le ciel bleu et les sommets de neige.
Il a l’air de faire partie de la vie de tous dans l’habitude et l’indifférence, mais impossible de ne pas penser que l’île n’est qu’une histoire de destructions - reconstructions, depuis la destruction de CATANE en1669 et aussi par exemple de MASCALI en 1928, à celle du téléphérique en 2001)
La côte regorge elle aussi de sites remarquables : comme les réserves naturelles de VENDICARI ou du ZINGARO, SCALA DEI TURCHI ou les plages d’ERACLEA MINOA, SAN VITO LO CAPO ou BAIA DI GUIDALOCA.
Et bien souvent, comme savaient si bien le faire les bâtisseurs grecs, les vestiges antiques sont plantés dans des décors grandioses ouverts sur la mer comme à AGRIGENTE, SEGESTE, ERACLEA MINOA ou TAORMINA
La nature, c’est aussi la végétation, les arbres, les fleurs, les fruits et leurs parfums. .
Au pied de l’ETNA, culture massive de citronniers et d’orangers chargés de fruits; un peu plus haut sur les contreforts du volcan, les cerisiers massivement en fleurs à cette saison.
En bordure de mer, les taches jaunes des mimosas.
Et puis les jardins communaux de TAORMINA : c’est LA station hyper touristique assaillie par des cars remplis de visiteurs du monde entier .On y entend plus parler anglais ou allemand qu’italien !
Le cadre est superbe, il est vrai.
A l’écart, les jardins de la VILLA COMMUNALE, sorte d’havre de paix, ignoré des tour-opérateurs, fleuris abondamment surplombent la magnifique baie, avec une plantation d’agrumes remarquable (orangers, citronniers, mandariniers et pamplemoussiers de toutes espèces)
LA VALLEE DES TEMPLES à AGRIGENTE, les temples de JUNON, de la CONCORDE et de CASTOR et POLLUX sont plantés dans un paysage largement ouvert sur la mer et l’arrière pays verdoyant, agrémenté d’amandiers (à cette saison, ils ont déjà fleuri), de mimosas, de cyprès.
En contre bas, délaissé aussi par les hordes de touristes et les groupes scolaires, les discrets jardins de KOLYMBETRA embaument le parfum de fleur d’oranger et rassemblent des oliviers millénaires, des bananiers, câpriers, pistachiers, amandiers, toutes sortes de plantes légumineuses et aromatiques etc.
Notre randonnée d’une journée, en bord de mer, dans la réserve du ZINGARO fut un coup de cœur :
7 km de côte sans route, ouverte seulement au randonneur, avec les fleurs et les palmiers nains, les criques et petites plages relativement désertes.
.
La SICILE, c’est aussi la vie et le travail des SICILIENS :
D’abord la mer et ses ressources : pêche, port de pêche et bourse aux poissons très actifs à MAZARA DEL VALLO, anciennes « tonnara » où l’on produisait le poisson comme à VENDICARI et SCOPELLO, récolte et broyage du sel à MARSALA – TRAPANI et partout les marchés aux poissons.
Ensuite, les pérégrinations dans les villes et villages dégagent 2 impressions : c’est à la fois un pays pauvre et riche.
Pauvre économiquement comme NAPLES et tout le MEZZOGIORNO. Le miracle italien s’est arrêté – comme le Christ- à EBOLI.;
Mais riche de tous ces métiers et artisanats qui peuplent les rues des villes. C’est le « paradis » du petit commerce : les étals des échoppes regorgent de beaux fruits et légumes ; de poissons et de viandes. Des centaines d’artisans (ferronniers, réparateurs de fauteuils, ateliers VESPA, garages etc.) se cachent dans de minuscules boutiques.
Chez nous en ville, ce type d’artisanat de rue a pour l’essentiel disparu.
Et on ne peut s’empêcher de craindre, face aux pauvres palais délabrés d’ORTYGIA (SYRACUSE), que, peut être restaurés demain avec l’aide de l’Union Européenne, ils deviendront le siège de rentables commerces de luxe pour touristes ou de business lucratifs, laissant sur le côté ceux qui aujourd’hui y vivent –pauvrement certes – de leur métier et de leur art.
Riche aussi de cette vie familiale et communautaire : le samedi, ou le dimanche, les tribus – des grands parents aux petits enfants – s’extraient des « macchina » et se pressent, parfois bruyamment, sur les plages et dans les sites.
Les rues résonnent des discussions interminables, d’un trottoir à l’autre, ou d’un immeuble à l’autre, avec force gestes et interpellations.
Exemple tout à fait dû au hasard de cette pétillante vie communautaire :
Le dernier jour, le 30 avril- nous visitions MONREALE (basilique et cloître).
Un vrai mariage s’y tenait dans ce cadre exceptionnel.
Nous avons eu droit à un total spectacle à la sicilienne : sortie par la monumentale porte en bronze sculptée du XIIème siècle (la porte du Paradis), groupe de chants et de danses et la carrettina sicilienne toute bariolée sur la place GUGLIELMO II, et cerise sur le gâteau, la FERRARI rouge qui emporte les mariés !
Une place dans ce chapitre à la cuisine sicilienne.
Nous ne voyageons pas spécialement pour bien manger, et le resto est plutôt l’exception.
Le MARCO POLO est bien équipé pour cuisiner ! Pour le lunch, notre règle est plutôt le pique nique.
Nous gardons néanmoins l’image des multiples (une dizaine ?) plateaux d’antipasti chauds et froids servis à l’agriturismo AGRICASALE dans le cadre d’un menu démocratique, un soir de pluie, les délicieuses pizza sur la place Umberto I à ERICE, l’ambiance de la TRATTORIA TOTO à PALERME et les plats siciliens de « IL BAGLIO» à SCOPELLO ( Caponata di melanzane, Pasta alla Norma, Couscous al pesce et Cassata alla siciliana.)
De nombreux très bon vins aussi, dont nous retenons ceux que nous avons goûté, le CORVO qu’on trouve à des prix démocratiques dans les supermercati, le NERO d’AVOLA et la bonne bouteille de BERLINGHIERI.
Et partout, bien sûr, l’expresso, véritable liqueur de café, le cappuccino et les gelati aux multiples parfums.
La SICILE, c’est aussi sa jeunesse ;
Et nous avons eu la chance de la rencontrer au milieu de leur patrimoine : la semaine du 20 avril, tous les sites étaient entièrement gratuits et les groupes scolaires s’y succédaient, mettant beaucoup de vie et d’ambiance dans le décor sévère des colonnes doriques ou des mosaïques romaines.
Et au milieu des bruyants rires et blagues d’adolescents, on ressentait aussi leur joie d’être là ensemble et surtout la passion des guides et professeurs chargés d’expliquer aux « ragazzi » ces merveilles de LEUR patrimoine.
« La SICILE, c’est le SOLEIL »
Cela nous paraissait évident, et combien nous ont dit : « avril, c’est le meilleur moment : il n’y fait pas trop chaud et tout sera en fleurs. »
Admettons que cela soit vrai et que nous n’ayons, une fois de plus, pas eu de chance !
En fait il a manqué 5 petits °C pour être bien ; un collègue au téléphone me disait: « à MILAN, il y a 27°C ! »
Il y a eu 2, peut être 3 (pas sûr) journées estivales (> 20°C)
Nous avons visité sous la pluie SYRACUSE, CALTAGIRONE, VILLA CASALE, PALERME.
Les nuits des 26 et 27 avril, tempête de SIROCCO, nous devons précipitamment replier l’auvent et abaisser le toit par précaution ; tempête qui entre parenthèses a fait 2 morts à PALERME, par chute d’arbres.
Le 27 après midi, à PALERME, le vent chaud se transforme en bourrasques glaciales avec averses.
« Tempo e molto variabile »
« Depuis 2 ou 3 ans, le printemps n’est plus le même »
Quoi qu’il en soit, chance ou pas, restons positifs : nous avons quand même eu de beaux moments ensoleillés- voir les photos- et nous nous sommes quand même baignés 4 fois (Brrr…) ;
Pour des Belges, au mois d’avril, ce n’est pas si mal !
Nos coups de cœur :
A part les 2 journées de SOLEIL estivales,
* TAORMINA – pas pour la foule de touristes et les boutiques de luxe- mais pour le site du THEATRE GREC et LES JARDINS COMMUNAUX
* L’ETNA enneigé – vu d’en bas et arpenté en haut.
* NOTO, son unité architecturale baroque, et son ambiance des rues un dimanche soir.
* LES MOSAIQUES DE VILLA CASALE et la passion d’une prof d’histoire face à ses élèves
* LA CHAPELLE PALATINE à PALERME belle à couper le souffle, chatoyante de lumières.
* La randonnée dans la RESERVE DELLO ZINGARO (marche, rêverie et baignade)
* Notre repas au restaurant « IL BAGLIO » à SCOPELLO (petit village, grand charme,bonne cuisine)
* LE MARIAGE à la sicilienne A MONREALE
A suivre...
MAXIME- Modèle : VIANO MARCO POLO CDI 2.0 2005
Motorisation : joyeuse à énervé en cas de souci avec le MARCO POLO
Re: DE NAPLES A PALERME
La suite
Voyage en Sicile : impressions en contraste
Le bémol à ce tableau est que l’accueil, les services et équipements, la promotion et l’information ne sont pas à la hauteur du niveau exceptionnel de ce patrimoine.
La règle générale est plutôt la froideur et l’indifférence ; l’exception, l’accueil chaleureux et l’intérêt ; en tout cas c’est ce que nous avons ressenti, visiteurs venus du Nord.
A notre grande surprise d’ailleurs, tellement nous avons d’amis et de connaissances, Siciliens de Belgique, ou Belges d’origine Sicilienne, si cordiaux et chaleureux.
On ne sent pas non plus, avec un tel passé une volonté politique établie de promouvoir cette richesse.
Le moindre renseignement, en général doit être extorqué – excusez du dérangement- et les offices du tourisme se réduisent plutôt à peau de chagrin.
En général, dans beaucoup de pays, les gouvernements régionaux, les municipalités éditent brochure sur brochure dans toutes les langues.
En Sicile, c’est plutôt limité ; il ya un déficit de communication, d’info et de service.
Quelques exceptions cependant, comme le beau film sur l’Etna à la station supérieure du téléphérique – encore fallait il demander sa projection, l’accueil au beau jardin de KOLYMBETRA à AGRIGENTE, la documentation et l’accueil à la réserve de VENDICARI ou l’Office du Tourisme de CALTAGIRONE, l’accueil à l’italienne à l’AGRITURISMO AGRICASALE.
L’organisation des transports en commun est aussi assez chaotique.
Utiliser les transports en commun pour se déplacer relève plutôt du parcours du combattant.
On a l’impression que la déesse « MACCHINA » est encore toute puissante.
Deux exemples :
Nous avions décidé de visiter TAORMINA en bus depuis notre camping en bord de mer. Tout d’abord le bord de mer qui n’est que succession de plages et où il y a plusieurs campings
n’est pas desservi par une ligne de bus ; il y a 3 km de marche jusqu’à l’arrêt de bus sur la Nationale.
Ensuite, il y a 3 compagnies privées qui desservent la ligne jusqu’à TAORMINA : difficile de saisir les différents horaires.
Enfin, averti de l’heure de passage d’un bus, et après ¾ h de marche, nous nous retrouvons à l’arrêt et verrons défiler 3 bus qui refuseront de nous prendre, parce que complets ou n’allant pas jusqu’à TAORMINA. Impossible dans le voisinage, de savoir réellement les heures des bus suivants.
Enfin après encore l’un ou l’autre bus complet et 1 ½ h d’attente, il y en a un qui accepte de nous prendre.
Il faut dire que le jeudi midi les bus sont remplis d’étudiants qui rentrent de l’école.
On nous dira : « en Italie, ce n’est pas habituel d’aller en bus ; on préfère prendre la voiture. »
Même démarche, 10 jours plus tard pour nous rendre à PALERME, à environ 60 km de notre camping.
On souhaite aller en bus, pour éviter la circulation dans une grande ville et les problèmes de parking.
L’employé du camping nous répondra qu’il y a moyen d’aller en bus, mais que nous ne saurons pas revenir !!!
Avec ce geste de fatalisme qu’on rencontre si souvent en Italie du Sud, l’air de dire : « c’est absurde, mais la Sicile, c’est comme ça »
Finalement nous irons avec le VIANO et parquerons à PALERME sur une aire pour CC trouvée sur INTERNET.
Par contre, notre déplacement AVOLA-SYRACUSE n’a posé aucun problème, le bus s’arrêtant même à notre demande bien avant son arrêt officiel.
Quant aux campings, c’est aussi le meilleur et le pire.
Tous ceux que nous avons fréquentés étaient dans des sites exceptionnels : MOKAMBO face à l’ETNA, une mention particulière pour SABBIADORO, véritable jardin botanique avec accès direct à la mer, ERACLEA MINOA, sa pinède sa plage de sable blanc au pied des falaises argileuses, BAIA DI GUIDALOCA calme, vaste, fleuri et proche de la mer.
Nous en gardons en tête des images magnifiques.
Mais, si on n’est pas hors saison et couvert, par exemple, par la réduction ACSI (forfait de 15€ /nuit pour 2 personnes) ces campings sont très chers – comme partout en Italie.
Surtout, les sanitaires sont souvent vétustes et déficients- douches à jeton, pas d’eau chaude pour la vaisselle, ni même parfois aux lavabos, pas toujours propres.
Absurdité du camping qui installe de tout nouveaux sanitaires (WC et lavabos), semble t’il avec les félicitations des services d’inspection, mais où il n’y a d’eau chaude que dans les anciennes douches !
Absurdité d’un agriturismo, le seul à pratiquer dans sa région l’accueil des campeurs et camping caristes, avec un accueil chaleureux, un restaurant comme une salle de danse, une immense cour avec 2 piscines, mais où les sanitaires sont vandalisés, n’ont plus de portes et sont dans un état…
Accueil inégal parfois chaleureux et jovial, parfois froid et impersonnel
Autre bémol, commun à toute l’Italie du Sud, c’est un sentiment d’abandon et de laisser aller: ordures ménagères dans des sacs plastiques abandonnés un peu partout ; pas étonnant, car en général les grands containers à immondices débordent de partout.
A côté de villes bien tenues comme TAORMINA (évidemment), NOTO, le centre de PALERME, MAZARA DEL VALLO, le centre de TRAPANI, combien de villages ou de quartiers tristes, pauvres et délabrés.
Pourquoi ?
Pourquoi ce fossé entre la grandeur d’un patrimoine exceptionnel, la richesse observée de cette vie communautaire de famille et de travail et l’ambiance sèche ressentie par l’intrus, voyageur venu d’ailleurs ?
Un ami sicilien me disait : « les Siciliens ne savent pas se vendre »
Difficile de répondre à la question, mais probablement, la pénétration dans toute la société de la loi mafieuse du silence et des clans y est pour beaucoup.
Et aussi, peut être le sentiment, commun à tout le Sud Italien d’être les laissés pour compte du miracle de la 6ème puissance du monde, membre attitré du G8, cofondatrice en 1958 de l’Europe des 6.
Quelques détails :
Ce qui est cher :
Le carburant (gasoil en avril 09) :0.86€ en Belgique, 0.80 au Luxembourg, 1.08€ en Italie.
Les campings – sauf hors saison avec les cartes de réduction ACSI (15€/ nuit/2 personnes)
Le ferry du détroit de MESSINE : 37 € pour un aller simple – 30 min de traversée.
Le cappuccino sur la place du 9 avril à TAORMINA : 4,6€- le bar s’appelle le « WUNDER BAR » !!!
La montée à l’Etna (27 €/pers. pour le téléphérique) Sans neige, les 4X4 montent plus haut pour 25 € en plus.
Tout ce qui est parking (5 € à la Vallée des Temples, 3 € à Vendicari, 8€ sur l’aire CC à PALERME) d’où l’intérêt des transports en commun…
Ce qui est bon marché
Les autoroutes (en tout 3.5 € pour 16 jours en Sicile)
Les musées et sites (gratuits pour les seniors > 65 ans)
Les transports en commun (par exemple AVOLA SYRACUSE (30 km) AR 4 € ; ticket de bus (2h) à PALERME : 1.1 €
Ce qui est « normal »Les consommations (expresso de 0.75 à 1€ suivant l’endroit)
Les restos (23 € à 2 pour un lunch couvert+ pâtes + vin ; 50 € pour un repas avec couvert+antipasti + primo piatto + dessert + 1 bouteille de vin)
Les prix des grandes surfaces (la viande plutôt bon marché, les produits laitiers plutôt chers)
Ce qui est surfait : la réputation d’insécurité. Surtout, ne pas se faire un film, prendre les précautions d’usage et vivre normalement. Nous n’avons en fait eu aucun problème.
Voyage en Sicile : impressions en contraste
Le bémol à ce tableau est que l’accueil, les services et équipements, la promotion et l’information ne sont pas à la hauteur du niveau exceptionnel de ce patrimoine.
La règle générale est plutôt la froideur et l’indifférence ; l’exception, l’accueil chaleureux et l’intérêt ; en tout cas c’est ce que nous avons ressenti, visiteurs venus du Nord.
A notre grande surprise d’ailleurs, tellement nous avons d’amis et de connaissances, Siciliens de Belgique, ou Belges d’origine Sicilienne, si cordiaux et chaleureux.
On ne sent pas non plus, avec un tel passé une volonté politique établie de promouvoir cette richesse.
Le moindre renseignement, en général doit être extorqué – excusez du dérangement- et les offices du tourisme se réduisent plutôt à peau de chagrin.
En général, dans beaucoup de pays, les gouvernements régionaux, les municipalités éditent brochure sur brochure dans toutes les langues.
En Sicile, c’est plutôt limité ; il ya un déficit de communication, d’info et de service.
Quelques exceptions cependant, comme le beau film sur l’Etna à la station supérieure du téléphérique – encore fallait il demander sa projection, l’accueil au beau jardin de KOLYMBETRA à AGRIGENTE, la documentation et l’accueil à la réserve de VENDICARI ou l’Office du Tourisme de CALTAGIRONE, l’accueil à l’italienne à l’AGRITURISMO AGRICASALE.
L’organisation des transports en commun est aussi assez chaotique.
Utiliser les transports en commun pour se déplacer relève plutôt du parcours du combattant.
On a l’impression que la déesse « MACCHINA » est encore toute puissante.
Deux exemples :
Nous avions décidé de visiter TAORMINA en bus depuis notre camping en bord de mer. Tout d’abord le bord de mer qui n’est que succession de plages et où il y a plusieurs campings
n’est pas desservi par une ligne de bus ; il y a 3 km de marche jusqu’à l’arrêt de bus sur la Nationale.
Ensuite, il y a 3 compagnies privées qui desservent la ligne jusqu’à TAORMINA : difficile de saisir les différents horaires.
Enfin, averti de l’heure de passage d’un bus, et après ¾ h de marche, nous nous retrouvons à l’arrêt et verrons défiler 3 bus qui refuseront de nous prendre, parce que complets ou n’allant pas jusqu’à TAORMINA. Impossible dans le voisinage, de savoir réellement les heures des bus suivants.
Enfin après encore l’un ou l’autre bus complet et 1 ½ h d’attente, il y en a un qui accepte de nous prendre.
Il faut dire que le jeudi midi les bus sont remplis d’étudiants qui rentrent de l’école.
On nous dira : « en Italie, ce n’est pas habituel d’aller en bus ; on préfère prendre la voiture. »
Même démarche, 10 jours plus tard pour nous rendre à PALERME, à environ 60 km de notre camping.
On souhaite aller en bus, pour éviter la circulation dans une grande ville et les problèmes de parking.
L’employé du camping nous répondra qu’il y a moyen d’aller en bus, mais que nous ne saurons pas revenir !!!
Avec ce geste de fatalisme qu’on rencontre si souvent en Italie du Sud, l’air de dire : « c’est absurde, mais la Sicile, c’est comme ça »
Finalement nous irons avec le VIANO et parquerons à PALERME sur une aire pour CC trouvée sur INTERNET.
Par contre, notre déplacement AVOLA-SYRACUSE n’a posé aucun problème, le bus s’arrêtant même à notre demande bien avant son arrêt officiel.
Quant aux campings, c’est aussi le meilleur et le pire.
Tous ceux que nous avons fréquentés étaient dans des sites exceptionnels : MOKAMBO face à l’ETNA, une mention particulière pour SABBIADORO, véritable jardin botanique avec accès direct à la mer, ERACLEA MINOA, sa pinède sa plage de sable blanc au pied des falaises argileuses, BAIA DI GUIDALOCA calme, vaste, fleuri et proche de la mer.
Nous en gardons en tête des images magnifiques.
Mais, si on n’est pas hors saison et couvert, par exemple, par la réduction ACSI (forfait de 15€ /nuit pour 2 personnes) ces campings sont très chers – comme partout en Italie.
Surtout, les sanitaires sont souvent vétustes et déficients- douches à jeton, pas d’eau chaude pour la vaisselle, ni même parfois aux lavabos, pas toujours propres.
Absurdité du camping qui installe de tout nouveaux sanitaires (WC et lavabos), semble t’il avec les félicitations des services d’inspection, mais où il n’y a d’eau chaude que dans les anciennes douches !
Absurdité d’un agriturismo, le seul à pratiquer dans sa région l’accueil des campeurs et camping caristes, avec un accueil chaleureux, un restaurant comme une salle de danse, une immense cour avec 2 piscines, mais où les sanitaires sont vandalisés, n’ont plus de portes et sont dans un état…
Accueil inégal parfois chaleureux et jovial, parfois froid et impersonnel
Autre bémol, commun à toute l’Italie du Sud, c’est un sentiment d’abandon et de laisser aller: ordures ménagères dans des sacs plastiques abandonnés un peu partout ; pas étonnant, car en général les grands containers à immondices débordent de partout.
A côté de villes bien tenues comme TAORMINA (évidemment), NOTO, le centre de PALERME, MAZARA DEL VALLO, le centre de TRAPANI, combien de villages ou de quartiers tristes, pauvres et délabrés.
Pourquoi ?
Pourquoi ce fossé entre la grandeur d’un patrimoine exceptionnel, la richesse observée de cette vie communautaire de famille et de travail et l’ambiance sèche ressentie par l’intrus, voyageur venu d’ailleurs ?
Un ami sicilien me disait : « les Siciliens ne savent pas se vendre »
Difficile de répondre à la question, mais probablement, la pénétration dans toute la société de la loi mafieuse du silence et des clans y est pour beaucoup.
Et aussi, peut être le sentiment, commun à tout le Sud Italien d’être les laissés pour compte du miracle de la 6ème puissance du monde, membre attitré du G8, cofondatrice en 1958 de l’Europe des 6.
Quelques détails :
Ce qui est cher :
Le carburant (gasoil en avril 09) :0.86€ en Belgique, 0.80 au Luxembourg, 1.08€ en Italie.
Les campings – sauf hors saison avec les cartes de réduction ACSI (15€/ nuit/2 personnes)
Le ferry du détroit de MESSINE : 37 € pour un aller simple – 30 min de traversée.
Le cappuccino sur la place du 9 avril à TAORMINA : 4,6€- le bar s’appelle le « WUNDER BAR » !!!
La montée à l’Etna (27 €/pers. pour le téléphérique) Sans neige, les 4X4 montent plus haut pour 25 € en plus.
Tout ce qui est parking (5 € à la Vallée des Temples, 3 € à Vendicari, 8€ sur l’aire CC à PALERME) d’où l’intérêt des transports en commun…
Ce qui est bon marché
Les autoroutes (en tout 3.5 € pour 16 jours en Sicile)
Les musées et sites (gratuits pour les seniors > 65 ans)
Les transports en commun (par exemple AVOLA SYRACUSE (30 km) AR 4 € ; ticket de bus (2h) à PALERME : 1.1 €
Ce qui est « normal »Les consommations (expresso de 0.75 à 1€ suivant l’endroit)
Les restos (23 € à 2 pour un lunch couvert+ pâtes + vin ; 50 € pour un repas avec couvert+antipasti + primo piatto + dessert + 1 bouteille de vin)
Les prix des grandes surfaces (la viande plutôt bon marché, les produits laitiers plutôt chers)
Ce qui est surfait : la réputation d’insécurité. Surtout, ne pas se faire un film, prendre les précautions d’usage et vivre normalement. Nous n’avons en fait eu aucun problème.
MAXIME- Modèle : VIANO MARCO POLO CDI 2.0 2005
Motorisation : joyeuse à énervé en cas de souci avec le MARCO POLO
Re: DE NAPLES A PALERME
La vache, ça c'est du compte rendu Merci pour tout ça, c'est énorme...
Le blog de Jim : Climb & Ride
Re: DE NAPLES A PALERME
Vraiment un GRAND MERCI pour ce reportage plus que complet : quel talent de reporter ! Tout y est !!
penkalet- Modèle : Viano Marco Polo V6 Beige Sanidine
Motorisation : V6 3.0 L CDI
Re: DE NAPLES A PALERME
Oui merci beaucoup.
C'est très utile un reportage si complet.
D'une part si l'on veut à notre tour partir.
D'autre part pour cet hivers quand nous pourrons voyager juste en conduisant notre souris.
C'est très utile un reportage si complet.
D'une part si l'on veut à notre tour partir.
D'autre part pour cet hivers quand nous pourrons voyager juste en conduisant notre souris.
déjà en route !
_______________________________________________________
PoloVito- Modèle : Vito MP 110D de 97
BVA
Clim
Régul.vitesse
Chauffage auxiliaire
Chauffe fesses
Motorisation : 2,3 l TD
Voyage
Merci pour cet étonnant voyage très documenté.
J'ai trouvé ma prochaine destination.
Vous en avez fait d'autre ? plus au nord (Danemark, Ecosse, Irlande ?)
J'ai trouvé ma prochaine destination.
Vous en avez fait d'autre ? plus au nord (Danemark, Ecosse, Irlande ?)
leo593- Modèle : Vito Marco Polo
Motorisation : CDI 112 Année 2001
Re: DE NAPLES A PALERME
Un grand merci pour ce compte rendu de voyage très détaillé.
marco polo- Modèle : viano marco polo 2.2 2010
Marco Polo Superforum : Vito MarcoPolo, Viano MarcoPolo, Vito F, Viano Fun, aménagés... :: Discussions :: Voyages, coins sympas, anecdotes.
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